Je ferai trois observations majeures, monsieur Cordier. Tout d'abord, l'attractivité ne se décrète pas, elle se construit dans le temps. La diplomatie économique n'est pas uniquement le commerce extérieur, c'est aussi l'attractivité. Or, depuis trois ans, la France est reconnue comme étant le pays le plus attractif, notamment aux yeux des différents acteurs internationaux qui veulent investir en France : lors de la journée Choose France du 17 janvier dernier, vingt et un projets d'investissements, représentant 4 milliards d'euros, ont été identifiés.
En matière de commerce extérieur, la France souffre en revanche – vous avez raison de le souligner –, de handicaps. Le premier est celui de la désindustrialisation lente et progressive de la France, comme l'évoque votre rapport, que j'ai lu lorsque vous l'avez produit, puisque nous avons fait quelques réformes allant dans votre sens : des efforts sont en cours en matière de réindustrialisation, ce qui se ressent aussi sur les métiers de l'exportation.
Deuxièmement, on considérait que seuls les grands groupes avaient la capacité d'exporter et on sous-estimait ou dévalorisait l'action des petites et moyennes entreprises : nous y avons remédié, et il n'y a jamais eu autant d'entreprises exportatrices en France qu'actuellement. C'est dommage que vous ne m'écoutiez pas !