Intervention de Bruno Gollnisch

Réunion du jeudi 20 juillet 2017 à 10h00
Commission des affaires européennes

Bruno Gollnisch, député européen :

À propos de la réciprocité, vous avez évoqué la possibilité de soumissionner aux marchés publics étrangers, notamment dans le cadre du traité en préparation avec le Japon – dont les parlementaires européens ne savent rien, pas même ceux qui sont membres de la délégation chargée de relations avec ce pays. En tout état de cause, même si l'on inscrit ce principe dans un traité, les obstacles subsisteront sur les plans psychologique, linguistique, des moeurs et coutumes. Dès lors, quelle garantie avons-nous d'une véritable réciprocité ?

Il me semble d'ailleurs que le CETA et les traités de libre-échange en général sont en contradiction avec les principes fondateurs de l'Union européenne. Si la libre circulation des marchandises, des personnes et des capitaux doit être étendue au monde entier, à quoi sert une organisation régionale ? Mieux vaudrait encore se contenter de l'Organisation mondiale du commerce – que je n'aime pourtant guère.

Enfin, j'ai cru comprendre que votre Gouvernement recherchait 4 ou 5 milliards d'euros. Le gouvernement américain a spolié la banque BNP Paribas de 7 milliards d'euros, en obtenant qu'elle soit condamnée à une amende à la suite des agissements de la filiale suisse de cette banque française – une véritable voie de fait perpétrée en toute impunité et sans que cela suscite la moindre protestation. Aujourd'hui, alors que d'autres banques – notamment le Crédit agricole et la Deutsche Bank – sont dans le viseur des autorités américaines, quelles garanties avons-nous que cela va cesser et que les Américains vont renoncer à imposer l'universalité de leurs sanctions économiques et financières ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.