Nous avons tous constaté qu'EDF avait été un peu perturbé par ces annonces. Cette fragilité s'explique par le fait que le modèle a dû être reconsidéré, même si cette option concernant l'ARENH était sur la table et faisait l'objet de réflexions depuis un moment, me semble-t-il.
Il nous faut en effet, à l'échelle européenne, trouver ces équilibres, et ces complémentarités sont, comme vous le savez, déjà à l'œuvre. De fait, la France a parfois recours, à certains moments de pics, notamment hivernaux, à l'énergie allemande. Nous devons résoudre ces situations et des modèles qui, historiquement, ne reposaient pas sur le même mix dans les différents pays d'Europe, doivent aujourd'hui tous converger à la fois vers une forme de souveraineté, donc de sécurité d'approvisionnement, et, au-delà de la sortie des énergies fossiles, vers un verdissement global de ce mix.
Nous sommes donc confrontés à ce défi commun et, loin des caricatures, tous les pays européens y travaillent. Les débats sont parfois vifs, comme ils peuvent l'être au niveau national quand on entre dans de telles réflexions et qu'il nous faut construire ce chemin commun et ces équilibres, mais tout le monde y est engagé, avec un même objectif. Nous avons déjà un cadre commun qui nous fixe l'objectif de décarbonation qu'il nous faut tenir. Il y a un défi à relever et tous les pays font, chacun à sa façon, des efforts.