Ma question concerne la prise en charge médicale, notamment psychiatrique, des personnes détenues. Elle a une incidence directe sur leurs conditions de détention et sur les conditions de travail des agents et des soignants. Le rapport dresse un bilan en la matière qui correspond en tout point à ce que j'ai constaté dans mon département.
J'ai visité la semaine dernière l'établissement public de santé mentale de Caen et j'ai rencontré la responsable du service médico-psychologique régional (SMPR). J'ai observé un manque de moyens ; un manque de places à l'unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Rennes, dont nous dépendons pour l'instant ; l'absence de visibilité sur l'aboutissement du projet d'UHSA en Normandie ; des personnes détenues placées à l'isolement dans l'établissement public de santé mentale, non sans conséquences pour l'accueil des autres patients.
Je note avec satisfaction que la rapporteure recommande d'associer le personnel médical aux projets de conception et de rénovation des établissements. De même, il est indispensable de calculer les moyens alloués pour les soins aux nouveaux établissements sur la base du nombre réel de personnes détenues, et non sur celle du nombre de places théoriques.
Une maison d'arrêt est en cours de construction dans ma circonscription. Or il semble que cette concertation fasse grandement défaut,…