Je vous répondrai avec beaucoup de sincérité : ce que je regrette le plus, c'est de ne pas avoir été plus allant sur la question de la culture en prison, car je crois que là où la culture avance, la violence recule. Je n'ai pas pu faire plus, en raison de la covid. Beaucoup de choses sont faites, bien sûr. J'ai reçu récemment un peintre, qui réalise des fresques en y associant les détenus. Le théâtre en prison a existé et devra continuer : le magnifique film interprété par Kad Merad – un succès populaire – montre à quel point cela est important. Nous lançons des initiatives communes avec le musée du Louvre et avec le MUCEM à Marseille.
Ce sujet est, selon moi, extrêmement important, mais la pandémie nous a considérablement freinés. Elle nous a coupé les ailes. Il est pourtant essentiel que la culture soit dans les prisons, car elle permet à la fois une évasion – c'est une porte ouverte, si je puis me permettre cette expression, s'agissant de la détention – et une introspection, une véritable réflexion. Je regrette donc qu'elle n'y soit pas plus présente. J'ai à cet égard un certain nombre de projets – nous en reparlerons –, avec Roselyne Bachelot, elle aussi très attachée à ce que la culture ne soit pas absente de la prison. Je suis touché par les propos que vous venez de tenir, monsieur le député.