Comme nous avons pu le constater lors des différentes auditions, s'il existe un consensus autour des questions pénitentiaires, c'est bien autour de l'idée que, pour permettre aux condamnés de garder un lien avec la société – et ainsi prévenir la récidive –, il leur faut trouver une dignité, parfois perdue au cours de vies difficiles. Or, que pouvons-nous leur offrir de mieux que la possibilité de se former, d'acquérir des compétences et de travailler ? C'est d'ailleurs l'objet du troisième axe de la loi pour la confiance dans l'institution judiciaire, promulguée le 22 décembre dernier : redonner du sens à la peine en créant un contrat de travail pour les détenus, afin de favoriser leur insertion professionnelle à la sortie.
À cet égard, il convient de saluer le travail de l'ATIGIP, qui est un facteur déterminant de prévention de la récidive. Il faut également saluer la création du site internet www.travail-prison.fr, dont vous avez pu constater le succès considérable, monsieur le garde des sceaux, lorsque vous l'avez présenté, l'été dernier, aux dirigeants réunis en université d'été.