Toutefois, nous pouvons imaginer – et même peut-être comprendre, dans une certaine mesure – que pour un entrepreneur, l'idée de recourir aux compétences d'un ancien détenu n'aille pas de soi.
Or, l'enjeu est d'importance et les chiffres pourraient être meilleurs, puisqu'en 2000, les détenus étaient 50 % à travailler, contre 31 % aujourd'hui. Le problème est le même avec la formation professionnelle, dont seulement 13 % des détenus bénéficient actuellement, alors qu'ils étaient 35 % il y a quinze ans, je pense notamment à la région Île-de-France, avec 3 % de bénéficiaires, ou à Auvergne-Rhône-Alpes – il s'agit de l'une des compétences des régions.
Néanmoins la réinsertion par l'activité professionnelle fonctionne à plein dans certains établissements, plus que dans d'autres. Le centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne, très proche de ma circonscription, envisage même d'ouvrir des ateliers adaptés aux détenus handicapés. Pouvez-vous nous dire, monsieur le garde des sceaux, ce qui explique ces disparités, et nous indiquer ce qui selon vous serait à même d'y remédier ?