Non, il ne fera pas concurrence à l'offre de soins : il va permettre de l'étendre à des gens qui n'y ont pas accès aujourd'hui, sur prescription médicale, un médecin généraliste s'assurant que cela se passe de la bonne façon. Il s'ajoute donc à l'offre existante qui, par ailleurs, vous avez raison, souffre d'un déficit devenu structurel au fil des ans et auquel il faut remédier.
Au risque de ne pas vous satisfaire, je voudrais saluer la coopération entre les services pédiatriques et pédopsychiatriques. Même si leur rapprochement s'est fait sous une certaine contrainte, il a aussi permis d'établir de nouvelles collaborations.
Il faut également, comme je l'ai dit à Mme la députée Obono, renforcer l'attractivité de la pédopsychiatrie, rebâtir une filière et une offre de soins qui, une fois encore, ne se limite pas à l'hospitalisation ni à la question du nombre de lits. Au service de psychiatrie périnatale de l'hôpital de Strasbourg par exemple, que j'ai visité il y a quelques jours, l'offre de soins est assurée à la fois en prévention, de manière ambulatoire, par des équipes mobiles, en hospitalisation de jour et en hospitalisation complète.
C'est ce parcours de soins que nous sommes en train de travailler, de restructurer et de faire évoluer dans certains territoires, où l'approche est encore très centrée sur l'hospitalisation. Il faut aussi permettre l'émergence de nouveaux professionnels, notre pays souffrant d'un déficit structurel de pédopsychiatres. C'est une réalité que je ne conteste pas ; cependant, nous avons tout mis en œuvre pour y remédier, tant au niveau de la formation que de la création de postes.