Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mercredi 2 février 2022 à 15h00
Évolution de la santé psychique

Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles :

Dès la rentrée de septembre-octobre 2020, nous avons été alertés, notamment par des pédopsychiatres, sur les conséquences de la crise sanitaire pour les enfants et les jeunes. Cela a fait l'objet d'une première réunion, en présence de Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie. À l'époque, la situation n'était pas homogène sur le territoire. Si des alertes provenaient, notamment, de l'hôpital Robert-Debré – ce qui laisse penser que la dégradation de la santé psychique des enfants revêtait une composante sociale –, nous ne percevions pas de tels signaux partout, à Nantes ou à Rennes par exemple, bien que les troubles de l'humeur et du comportement alimentaires aient légèrement progressé.

Le Président de la République a annoncé des premières mesures à l'occasion d'une réunion avec les représentants de l'ensemble des professionnels de santé concernés, en janvier 2021. Très tôt, nous avons pris des dispositions pour l'ensemble des tranches d'âge. Pour les plus jeunes, nous avons fait en sorte que le conseil d'administration de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) vote, en novembre 2020, la fourniture de 500 000 masques inclusifs aux professionnels de plus de 20 000 crèches, afin que la crise sanitaire ne porte pas atteinte au développement et à l'acquisition du langage des enfants.

En janvier 2021, le Président de la République a annoncé la création d'un forfait psychologique d'urgence à destination des enfants ; plus de 7 000 séances ont été réalisées dans ce cadre.

Nous avons également lancé le dispositif Santé psy étudiant : il a permis aux étudiants de bénéficier de 53 500 séances, en plus des 74 000 séances délivrées par les services de santé universitaires. Tels sont les dispositifs d'urgence que nous avons déployés pendant la crise sanitaire et les confinements. Ils nous ont servi d'expérimentation. Certains seront pérennisés dans le cadre de MonPsySanté – je pense en particulier aux consultations de psychologues. Enfin, je reste à votre disposition pour vous apporter des précisions supplémentaires concernant le service Nightline, dont il faut faire la promotion auprès des jeunes.

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