La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a connu un large succès grâce au déploiement du compte personnel de formation, que l'on peut apprécier sur les plans quantitatif et qualitatif.
En 2020, 2,8 % de la population active française a eu recours au dispositif, contre 1,5 % en moyenne entre 2016 et 2019. La part des femmes est passée de 46,2 % à 49,8 % entre 2019 et 2020, tandis que celle des demandeurs d'emploi passait de 32 % à 38 % dans le même laps de temps.
Si ces constats sont satisfaisants pour notre action collective, je voudrais ici me pencher sur les voies d'amélioration de la loi, évoquées lors des débats en commission des affaires sociales ou entre les partenaires sociaux et les acteurs économiques de terrain.
Le coût moyen des dossiers de formation a diminué, passant de 2 120 euros en 2019 à 1 235 euros en 2020, les salariés choisissant des formations plus courtes, d'une durée d'un peu moins de deux semaines dans la moitié des cas, financées directement par le CPF.
Nous devons garder en ligne de mire la professionnalisation, l'apprentissage à un métier, voire les reconversions ou l'acquisition d'un diplôme car nos concitoyens s'adaptent en permanence aux exigences de notre temps. Nous devons donc mieux accompagner leur désir, la création de métiers d'avenir, la souplesse dont ils font preuve, y compris parfois dans l'adversité, notamment en ces temps de crise sanitaire.
Je souhaiterais vous interroger sur la régression des formations aux métiers du sanitaire, du social, du médico-social et des métiers de l'hôtellerie et de la restauration. Dans certaines régions – comme dans mon territoire de Moselle Nord, dans le Pays-Haut et ses vallées –, il faut déjà déployer une énergie considérable pour attirer les savoir-faire, les expériences et les compétences.
Nous sommes déjà sous tension. Leur relance intégrée dans les PRIC ainsi que dans les formations de préparation opérationnelle à l'emploi (POE), témoigne de l'engagement du Gouvernement sur ce point.
Pourriez-vous nous faire un point d'étape et nous dire comment la crise sanitaire a affecté l'application de cette loi ? Le Gouvernement envisage-t-il de prendre d'autres mesures pour relancer l'attractivité de ces métiers ?