Vous relevez, monsieur le député, le fait que les formations financées par le CPF ont une durée et un coût moindre qu'avant 2019 et qu'elles peuvent ne pas présenter un caractère suffisamment professionnalisant.
D'où l'idée de multiplier les politiques d'abondement, ainsi que l'État l'a fait en 2021 en consacrant 25 millions d'euros à des formations dans le numérique : près de 5 000 actifs se sont formés au titre professionnel de développeur web. Les régions, Pôle emploi, les opérateurs de compétences et même les branches mettent en place des abondements ciblés vers des formations et des publics prioritaires.
Notre objectif actuel et de faciliter les abondements du CPF par les entreprises, et de développer la coconstruction des parcours entre les employeurs et les salariés. Nous travaillons avec la Caisse des dépôts et consignations à simplifier les modalités techniques de mise en place de ces abondements par les entreprises.
Quant aux secteurs que vous évoquez, leur attractivité est liée au niveau de rémunération qu'ils offrent. À l'automne 2021, nous avons engagé des travaux avec la quarantaine de branches dont les minima conventionnels étaient inférieurs au SMIC avant le 1er octobre 2021. Toutes ces branches ont été reçues au ministère du travail où il leur a été demandé d'engager des négociations salariales dans les meilleurs délais.
Sur la quarantaine de branches concernées, une quinzaine a désormais des minima conventionnels au moins égaux au SMIC, ce qui signifie qu'environ 2 millions de salariés vont bénéficier d'une augmentation salariale. Dans le secteur des hôtels, cafés et restaurants, par exemple, l'augmentation moyenne de la grille salariale est de 16 %. Nous allons suivre de près les discussions engagées dans les autres branches.