Je participais la semaine dernière au conseil municipal dans ma petite commune de moins de 700 habitants ; je peux vous dire que sur un effectif théorique de quinze, nous sommes plus souvent sept que dix ou douze à prendre les décisions. Si le nombre minimal de conseillers municipaux passe à onze pour les communes de 500 à 999 habitants, je crains que nous nous retrouvions à six lors des réunions du conseil. On a déjà fait trois fois le tour de la commune pour trouver des femmes, et on aura du mal à en trouver cinq : même en faisant tout notre possible, on ne peut guère faire mieux. La population de la commune, qui a auparavant été dirigée par une femme, a pourtant été sensibilisée à la question de la parité.
Ayant été maire d'une commune, je sais que j'aurais du mal à dire non à quelqu'un qui se porterait bénévolement volontaire pour participer à l'équipe communale. Je propose donc qu'une fois atteint le seuil rendant possible le dépôt d'une liste incomplète, il soit possible d'accepter un candidat dans l'équipe, quel que soit son sexe. La parité s'en trouverait un tout petit peu déséquilibrée, mais en supposant qu'un homme soit tête de liste et que le candidat supplémentaire soit également un homme, la composition du conseil serait la suivante : dans les communes de moins de 100 habitants, quatre hommes et deux femmes ; dans celles de 100 à 499 habitants, six hommes et quatre femmes ; et dans celles de 500 à 999 habitants, sept hommes et cinq femmes. Je crois que dans les petites communes, on est tout à fait capable de travailler de cette manière. Les volontaires, on en cherche !
Je voulais aussi rappeler, pour rebondir sur ce qu'ont dit Mme Ménard et M. Fesneau tout à l'heure, que l'on peut tout à fait être conseiller municipal et conseiller communautaire, même quand on n'est pas maire – ce dernier n'étant pas toujours suffisamment disponible. C'est d'ailleurs une pratique qu'il faut encourager.