En effet, ce risque existe. Mais il existe aussi une inégalité de traitement, comme je l'expliquais plus tôt. J'ai alors omis de préciser que le fameux crédit d'impôt para-hôtelier, qui permettait à un investisseur de faire financer par l'État 30 % d'une résidence secondaire, donnait lieu à une exonération de taxe sur la plus-value si le bien était loué – en concurrençant donc l'économie réelle – pendant cinq ans. Autrement dit, non seulement l'argent public paie la construction d'une résidence secondaire d'un investisseur mais, lorsque celui-ci la revend, il réalise une énorme plus-value sans être taxé ! Là est la discrimination.
L'objectif de la taxe forfaitaire proposée est de rétablir de la justice. Il n'y a aucune raison pour qu'une personne ayant bénéficié d'un crédit d'impôt, c'est-à-dire de fonds publics, pour construire sa résidence secondaire ne paie pas d'impôt à la revente.