Je rappelle que la taxe d'aménagement a été conçue, comme son nom l'indique, comme un instrument de la politique d'aménagement à la main des collectivités territoriales. Elle n'est donc pas une source de financement d'opérations de préemption. En effet, les parts communale, intercommunale et régionale servent à financer des équipements publics rendus nécessaires par l'urbanisation ; quant à la part départementale, elle finance la politique de protection des espaces naturels sensibles et les dépenses de fonctionnement des conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE).
L'instauration de cette nouvelle part réduirait les crédits consacrés à l'aménagement, aux infrastructures et à la renaturation. La collectivité de Corse bénéficie d'ores et déjà de la part départementale de la taxe, dont elle peut moduler le taux jusqu'à 2,5 %, conformément au code de l'urbanisme. La création d'une part supplémentaire à son seul profit n'est donc pas justifiée vis-à-vis des autres collectivités territoriales. Avis défavorable.