Nous sommes face à un pays qui n'a pas les mêmes normes, les mêmes standards que nous. Il n'y a pas d'institution en Chine qui partage nos valeurs éthiques, notre souci de protection de la dignité humaine et des droits de l'homme. Nous devons donc renforcer notre dispositif et sécuriser nos conventions, du point de vue éthique comme juridique. Vous nous parlez de hiérarchie des normes, mais on sait aussi qu'en France nous surtransposons régulièrement les normes internationales : en matière d'éthique et de dignité humaine, il ne faut donc pas hésiter à légiférer sur les prélèvements forcés d'organes effectués en Chine.
Nous avons voté une proposition de résolution condamnant le génocide des populations musulmanes ouïghoures, mais il ne faut oublier ni la population du Tibet, ni les membres de la communauté Falun Gong, qui sonnent aussi l'alerte. On ne peut pas supporter que nos organismes de recherche ou nos experts en néphrologie ou en transplantation servent de caution à des trafics au niveau mondial, que la France serve de prête-nom.