Le principe d'égal accès aux soins pour tous, monsieur le secrétaire d'État, est déjà battu en brèche s'il s'agit d'aller chercher des organes prélevés de façon illicite sur des personnes qui n'y ont pas consenti, ou contre de l'argent…
Vous nous avez cité des chiffres, mais il est notoire – c'est l'Agence de la biomédecine qui le dit – qu'il y a des Français qui figurent sur les listes d'attente de greffes, puis en disparaissent, alors qu'ils ne sont pas morts. Ces gens ont bien bénéficié d'une greffe, mais pas dans notre pays. Il faut s'interroger ! Il ne s'agit pas de lancer une chasse aux sorcières, bien sûr. Mais établir une liste de pays peu sûrs, de pays qui ne respectent pas nos règles éthiques en matière de transplantation d'organes, et la mettre à disposition de nos concitoyens, leur ferait prendre conscience du risque qu'ils prennent pour eux, mais aussi qu'ils font prendre aux citoyens de ces pays-là.