Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du vendredi 4 février 2022 à 15h00
Lutte contre la pollution plastique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Cher collègue Peu, vous avez à raison souligné les conséquences insupportables de la prolifération des plastiques : leur masse totale serait deux fois supérieure à celle de tous les mammifères vivants et environ 80 % de tous les plastiques jamais produits subsistent dans la nature. Nous devons donc nous hisser à la hauteur des enjeux.

Vous avez exprimé des inquiétudes sur le biosourcé. J'ai apporté quelques réponses : il ne pourra jamais se substituer au volume de pétrole actuellement utilisé. J'espère que tous ceux qui se représentent seront réélus et que tous ensemble, lors de la prochaine législature, nous pourrons imposer des barrières au biosourcé, quels que soient ses usages, afin qu'il soit employé à bon escient, là où il le faut, au lieu de venir détruire nos territoires et nos espaces naturels. Je vous remercie pour vos critiques extrêmement constructives.

Chère Danielle Brulebois, je salue votre engagement de premier ordre. C'est toujours un plaisir de vous entendre. Les bioplastiques seront en effet source de problèmes si nous ne nous saisissons pas des enjeux majeurs attachés à leurs usages. Permettez-moi néanmoins de rappeler que l'objectif fixé par la loi AGEC, ce n'est pas 100 % de recyclage à l'horizon 2025, mais 100 % de plastique recyclable ; si bien que, peut-être, 100 % du plastique finira en mer faute d'avoir été capté.

Vous avez raison, la lutte doit porter sur les usages plutôt que sur la nature des produits. Ce que tous les signataires de ce texte proposent – qu'ils soient encore remerciés –, c'est de surmultiplier les initiatives que ce gouvernement et les précédents ont prises, du Grenelle de l'environnement en 2007 à la loi « climat et résilience », en passant par la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015, les actions menées en 2016 par Barbara Pompili – alors très efficace secrétaire d'État chargée de la biodiversité, à l'origine notamment de l'Agence française de la biodiversité –, la loi EGALIM et la loi AGEC. Il n'est pas question d'effacer ce qui a déjà été fait.

Chère Isabelle Valentin, vous semblez être d'accord, malgré ce que vous affirmez, sur le principe de l'interdiction puisque vous avez déposé un amendement la fixant en 2050 plutôt qu'en 2030.

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