Permettez-moi, à quelques encablures de la fin de l'examen de cette proposition de loi, d'user d'une métaphore pour décrire la situation dans laquelle nous sommes face à ce fléau que sont les fuites de plastique dans la nature. Elle me fait penser à celle de l'alcoolique. Son foie, ses reins, son cœur sont atteints, il le sait, mais l'addiction est trop forte : il continue à ingurgiter de l'alcool matin, midi et soir. Oh, certes, il a un plan pour sortir de sa dépendance au vin. Il a déjà arrêté de boire un cinquième verre à midi, il n'en boit plus que quatre, mais il continue à boire du whisky et puis, tiens ! il s'est mis à boire d'autres alcools, des alcools chinois.
Voilà la situation où notre société se trouve. Elle consomme peut-être moins de plastique à usage unique, mais toujours plus de fibres synthétiques, et le volume de nos déchets plastiques croît de 5 % chaque année, des déchets de plus en plus petits, de plus en plus dispersés et mortels pour la nature.
Mon amendement a été repoussé par la commission.