J'y tiens, madame la présidente. Lorsque nous avons auditionné la directrice générale de la FBF, nous l'avons interrogée sur ces frais de succession dont il était question dans la presse, notamment après l'enquête de l'UFC-Que choisir. Elle s'était engagée à nous fournir quelques chiffres, mais, étrangement, nous les attendons toujours ; je les ai d'ailleurs redemandés cette semaine.
Par ailleurs, monsieur le secrétaire d'État, ce que vous dites de la concurrence vaut pour les Parisiens ou les citadins, mais quand vous habitez à la campagne, vous n'allez pas comparer les tarifs de la banque voisine avec ceux de la concurrente installée à 15 kilomètres, d'autant que les guichets sont de plus en plus nombreux à fermer et qu'il y a un vrai problème d'accessibilité. Dans ces cas-là, il n'y a pas de concurrence qui tienne. Et puis, qui pense à se renseigner sur les frais de succession lorsqu'il ouvre un compte ?
J'ajoute enfin que certaines personnes ne ferment pas leurs comptes parce que les frais de fermeture sont également trop élevés, sachant que les banques ont intérêt à avoir le plus grand nombre de comptes.
La question des frais bancaires appliqués aux comptes de paiement et aux comptes sur livret dans le cadre des successions est très importante, et vous devez vous engager à l'étudier de près, car ce sont des pratiques qui ne cessent de se développer et qui sont inacceptables pour les familles modestes.