Le Gouvernement ne peut pas à la fois se féliciter de renforcer la protection juridique des lanceurs d'alerte et, lorsque l'occasion lui est donnée d'agir sur un cas concret – certes particulier –, choisir de fermer les yeux.
Le fondateur de WikiLeaks a révélé des informations particulièrement fondamentales pour la souveraineté de notre pays, tel l'espionnage massif de nos dirigeants par notre partenaire américain. Il risque aujourd'hui cent soixante-quinze ans de prison, dans des conditions terribles, et présente des symptômes de tortures psychologiques. Lui accorder l'asile politique, comme le proposaient mes collègues du groupe Libertés et territoires Jennifer de Temmerman et Jean Lassalle, mais aussi Cédric Villani ou François Ruffin, constitue une décision juste et qui aurait pu recevoir le soutien de la majorité.
Malgré cela, notre groupe votera bien évidemment cette proposition de loi, qui constitue indéniablement une avancée importante pour la protection des lanceurs d'alerte dans notre pays.