Je suis de ceux qui applaudissent aux jumelages des villes françaises et allemandes. Je suis de ceux qui souscrivent à tout ce qui peut rapprocher nos deux peuples, mais je m'interroge : avoir les meilleurs rapports possibles avec notre voisin, faciliter les échanges économiques et culturels, c'est évidemment une bonne chose ; construire des coopérations dans des domaines comme les transports, le numérique ou l'enseignement, cela va de soi, de même qu'approfondir les coopérations entre régions frontalières. Mais faut-il pour cela mener une politique d'intégration jusqu'au-boutiste ? Je ne le crois pas.
Or que lit-on dans cette proposition de résolution ? Comme je viens de le dire, je souscris à beaucoup de points, mais d'autres sont infiniment plus problématiques, comme l'engagement « en faveur d'un marché intérieur européen pleinement intégré » ou encore « la question de l'intégration des réfugiés ». Sur ce dernier point, il n'est pas sûr – permettez-moi de le rappeler – que la politique de Mme Merkel soit un modèle du genre. Elle n'a cessé d'ouvrir les frontières, jusqu'à ce que les Allemands eux-mêmes lui disent qu'ils ne voulaient pas de cette politique ! Et nous avons tous encore à l'esprit ce qui s'est passé à Cologne un soir de réveillon.