Vous affirmiez qu'en allongeant le délai de dix à douze semaines, les femmes qui devaient aller avorter à l'étranger pourraient le faire en France en toute sécurité ; pourtant, vous dites qu'il y a toujours autant de femmes qui vont à l'étranger. Cela prouve bien que vous prenez le problème à l'envers : allonger les délais ne résoudra pas les difficultés d'accès aux soins.
Faire croire que l'émancipation de la femme trouverait son achèvement dans l'extension du délai de recours à l'avortement constitue à tout le moins une erreur, voire un mensonge.
Puisque nous parlons de chiffres, permettez-moi de citer le professeur Israël Nisand. Alors qu'il était président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), il expliquait ne pas savoir d'où venaient ces chiffres, qui l'étonnaient.