Intervention de Pierre Moscovici

Séance en hémicycle du mercredi 16 février 2022 à 15h00
Dépôt du rapport annuel de la cour des comptes

Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes :

Madame la présidente, en application de l'article L. 143-6 du code des juridictions financières, j'ai eu l'honneur de vous remettre à l'instant le rapport public annuel de la Cour des comptes.

Je vous remercie, madame la présidente, ainsi que les députés, de l'accueil que vous avez réservé à la Cour, lequel traduit la qualité des liens qui unissent nos deux institutions – vous savez à quel point j'y suis attaché. J'ai grand plaisir à retrouver votre assemblée, sous votre présidence, madame la députée du Doubs, un département auquel je suis particulièrement lié.

Le rapport public annuel 2022, que je m'apprête à vous présenter, est avant tout le fruit d'un travail collectif, accompli pendant une année charnière dans la lutte contre la pandémie du covid-19 et dans la refonte de notre modèle socio-économique. J'en profite, sans prendre part au débat qui fut le vôtre, pour rappeler, s'il en est besoin, ce qu'est la Cour des comptes, à savoir une institution de la République, collégiale, indépendante et qui produit des analyses objectives et étayées destinées à informer le citoyen ; elle ne prend pas part au débat politique, elle n'est pas plus modérée qu'elle n'est radicale, elle élabore des rapports.

Le rapport de cette année se structure autour de dix-neuf chapitres thématiques, précédés par le traditionnel chapitre introductif relatif aux finances publiques. Il ne s'agit pas seulement d'analyser nos comportements dans l'urgence, mais d'apprécier notre résilience et notre capacité à remédier aux faiblesses structurelles que la crise a révélées ou accentuées.

Rentrons, sans plus attendre, dans le vif du sujet. Je souhaite tout d'abord rappeler que pour faire face à la pandémie, l'ampleur des moyens publics déployés a été inédite – c'est ce que l'on a appelé la politique du « quoi qu'il en coûte ». Si cette action était indispensable pour préserver l'activité et pour nourrir la croissance à venir, elle pèsera durablement sur le déficit et la dette publics. Le nécessaire redressement des finances publiques – on ne s'étonnera pas que la Cour s'en soucie – passera inéluctablement, indépendamment d'une stratégie de croissance elle aussi indispensable, par des efforts de maîtrise de nos dépenses.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.