C'est un plaisir de vous retrouver, monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, en ce moment un peu particulier : nous vivons les dernières heures de la législature. Nous aurons beaucoup débattu d'agriculture et des agriculteurs au cours de ce mandat – et quand je dis « beaucoup », je ne veux pas dire « trop ». En effet, les agriculteurs peuplent une bonne partie du territoire et nous avons pour eux une affection particulière : ils représentent nos racines, l'histoire de France, qu'il s'agisse de l'agriculture métropolitaine ou de l'agriculture ultramarine.
Le groupe UDI et indépendants votera le projet de loi issu des travaux de la CMP. J'en profite pour saluer notre collègue Frédéric Descrozaille qui a travaillé dur et de manière consciencieuse. J'aurai également un mot pour le ministre : j'ai particulièrement apprécié l'intelligence que vous avez mise au service de la cause agricole et l'humilité dont vous avez fait preuve. Les sujets que nous abordons sont en effet difficiles et si la question de l'agriculture en France, en Europe et dans le monde était si facile à régler, il y a bien longtemps qu'on aurait trouvé des solutions, notamment pour ce qui est de la mère des batailles, pour reprendre une expression qui vous est coutumière, à savoir le revenu des agriculteurs.
Tout à l'heure, à vingt heures, une projection était organisée par Éric Girardin dans l'une des salles proches de l'hémicycle sur les missions qui s'en vont aux pôles, notamment au pôle Nord, pour mesurer le dérèglement climatique. J'y ai assisté avec notre collègue Jean-Claude Leclabart. Or, comme je le disais à nos collègues Sylvia Pinel, Guy Bricout, Agnès Thill et Antoine Herth, nous sommes conscients des difficultés que le changement climatique cause à l'agriculture et à l'assurance des productions agricoles, et nous avons la chance de vivre dans un pays comme la France. C'est ainsi que notre collègue Descrozaille, avec votre concours, a travaillé sur cette question des assurances agricoles, ce dont je me réjouis. Par rapport à d'autres pays de l'Union européenne ou au-delà – il suffit de regarder ce qui se passe en Ukraine, à quelques heures de vol de chez nous –, nous avons la chance de pouvoir appréhender les problèmes de façon pragmatique et d'essayer de trouver des solutions.
Je ne ferai pas un bilan de votre action, comme l'a fait à raison notre collègue Herth, mais je dirai qu'au-delà du défi que constituent le revenu agricole et la fonction nourricière remplie par les agriculteurs, il y a celui du renouvellement des générations, qu'a évoqué le même Antoine Herth, mais aussi celui de l'artificialisation des sols et du rôle que peut jouer l'agriculture dans la production d'énergie. J'ignore où nous serons dans quelques mois et quelle sera votre fonction, monsieur le ministre, mais sur cette dernière question, il convient de rester attentif à la méthanisation, à l'énergie solaire au sol. Et pour ce qui est du secteur éolien, nous devons faire preuve de la plus grande vigilance en considérant que les 28 millions d'hectares de surface agricole utile (SAU) ont pour fonction première de nourrir les Français, puis, à l'export, les autres ressortissants de l'Union européenne et au-delà. C'est un sujet très délicat.
Je vous renouvelle mes remerciements, mes félicitations et mes encouragements sincères.