Cette stratégie s'accompagne de moyens très importants pour structurer des filières territoriales de détection, d'accompagnement et de soins.
Il y a quelques années, un ministre de la santé qui aurait parlé de « précarité menstruelle » aurait certainement suscité un peu de perplexité, voire de la gêne. Aujourd'hui, je le fais au cours de nombreux déplacements auprès d'associations qui permettent aux femmes en situation de vulnérabilité de se fournir en protections hygiéniques. L'enjeu n'est pas seulement sémantique ou symbolique : il est de permettre aux femmes, quels que soient leur parcours de vie et leurs conditions matérielles d'existence, d'accéder à des soins et de bénéficier chaque fois que nécessaire d'aides et d'accompagnements adaptés.
L'allongement du délai légal de l'interruption volontaire de grossesse traduit cette volonté partagée d'aller vers davantage d'émancipation, de pragmatisme et d'égalité. Ce n'est pas une victoire uniquement pour les femmes ; c'est une victoire pour la société tout entière, dont nous pouvons toutes et tous être très fiers.