Chère Frédérique Tuffnell, vous nous invitez, en cette fin de législature, à nous exprimer sur un sujet somme toute assez particulier : la certification par l'Europe du sel biologique, et notamment de ses méthodes de récolte ou de production. Vous engagez le Gouvernement à défendre cette cause, au moment – que je qualifierais d'opportun – où la France occupe la présidence du Conseil de l'Union européenne. Cela me semble être le bon moment et, au nom du groupe UDI et indépendants, j'exprimerai naturellement un avis favorable à votre démarche.
Vous l'avez rappelé lors de votre intervention : il s'agit là, si j'ai bien compris – je relaie vos propos, et vous me confirmerez, avec Mme la secrétaire d'État que nos vues convergent bien –, de respecter les traditions existantes en la matière, puisque vous avez fait référence à des marais salants, notamment ceux de Noirmoutier et de Guérande, tout en les inscrivant dans la modernité.
Je ferai miens les propos de notre collègue Dominique Potier, lorsqu'il a exprimé ses interrogations concernant les allégations formulées à propos de certaines denrées, en particulier des produits alimentaires destinés à la consommation humaine. Leur multiplication peut en effet finir par égarer le consommateur, et je pense qu'il y a là matière à réflexion.
Il me semble donc essentiel de rappeler le principe suivant, que le Gouvernement doit défendre : si nous voulons inscrire notre action dans une tradition tout en l'ouvrant à une forme de modernité, la question de la contribution à une économie dite décarbonée est primordiale.
La démarche de ceux qui produisent et promeuvent les sels produits par évaporation et par décantation peut naturellement se trouver confortée par le fait qu'ils travaillent parallèlement à l'inscription des marais salants au patrimoine mondial de l'UNESCO. Cela étant, la proposition de résolution ne vise pas, je l'espère, à entamer une guerre des sels…