Ces actes appellent donc notre condamnation la plus ferme. Cela posé, je formulerai quelques propositions d'application immédiate. Comme l'a rappelé M. Castaner, le Conseil européen doit se réunir aujourd'hui ; il faut qu'il se tienne à Kiev. Nous devons montrer que l'Europe apporte son soutien le plus déterminé à tous les Ukrainiens.
Par ailleurs, nous devons lancer une démarche offensive, en isolant le système bancaire russe. Nous en avons la possibilité ; une telle action peut être déclenchée immédiatement.
Enfin, se pose la question : faut-il livrer des armes à l'Ukraine ? À ce stade, la France ne l'a pas fait, contrairement à d'autres pays, comme le Royaume-Uni, qui n'est plus, je le rappelle, membre de l'Union européenne. En tout cas, l'Union européenne doit montrer sa détermination absolue, en soutien à l'Ukraine.
J'en viens au débat démocratique. La réunion d'un comité de liaison sur l'Ukraine a été annoncée pour demain par le Premier ministre ; elle doit avoir lieu aujourd'hui. Monsieur Véran, je vous sollicite pour relayer ma demande, car nous ne devons pas attendre demain. En outre, un débat au titre de l'article 50-1 de la Constitution doit se tenir dans cet hémicycle. Nous parlons de la guerre aux portes de l'Europe !