Le choix de la stratégie vaccinale est un bon choix : le coût de la vaccination a été intégralement pris en charge par l'État et celui des tests à 95 % – je suis bien placé pour le savoir. Sinon, il reste la possibilité d'aller voir un médecin qui fait une prescription – on ne va pas se raconter d'histoires. Des choses importantes ont été faites, et nous avons appris.
Le triptyque du Gouvernement était le suivant : « tester, alerter, protéger ». Monsieur le ministre, le groupe Démocrates, auquel j'ai l'honneur d'appartenir, vous propose un nouveau triptyque : « apprendre, préparer, anticiper ». Nous avons vu les fragilités du système de santé ; nous avons vu des professionnels terriblement engagés ; nous avons vu la réponse du Ségur. Mais il ne faudra pas s'arrêter là, parce qu'il reste encore des faiblesses. Au moment où François Gros, l'un des découvreurs de l'ARN messager, vient de décéder, j'ai une pensée pour ceux qui nous expliquaient que c'était dangereux. Connu depuis trente ans par ceux qui sont familiers de la médecine, l'ARN messager est, bien au contraire, porteur de bonnes nouvelles pour d'autres pathologies. Nous avons su réagir avec résilience et abnégation. Surtout, nos concitoyens ont très majoritairement compris le sens des décisions prises collectivement.
Il y aura de nouvelles pandémies. Une commission d'enquête nous demandera-t-elle un jour pourquoi on a détruit 900 millions de masques et si on a jeté un vaccin sur deux, comme on l'a fait lors de l'épidémie de H1N1 – je n'ai pas oublié, j'étais membre de la commission d'enquête parlementaire ? Aura-t-on mieux armé les lits de réanimation ? Ne sera-t-on pas obligé d'arrêter le pays parce qu'on n'en a pas assez ? Ceux qui ont voté pendant des années pour des augmentations de 2 % de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (ONDAM) feraient bien de réviser leurs classiques et de regarder l'augmentation adoptée pour l'année 2022.
Monsieur le ministre, merci de votre engagement ; l'exercice est difficile. Je remercie aussi l'ensemble des parlementaires, dans le respect de nos différences – je redis à cette tribune mon respect pour les antivax. Mais lorsque la vie est en jeu, l'essentiel doit être fait et nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait tous ensemble.