Au nom du groupe Agir ensemble, ma première pensée va aux près de 140 000 personnes qui ont perdu la vie en France du fait de l'épidémie, ainsi qu'à leurs familles endeuillées. Je pense aussi aux 22 millions de personnes – et probablement bien plus que cela – qui ont dû affronter le virus, parfois de manière violente, allant jusqu'à être hospitalisées voire placées en réanimation, pour certaines.
Une chose est certaine, rien ne nous préparait à affronter une telle épidémie au niveau mondial. Député de l'agglomération de Mulhouse qui fut l'épicentre de la première vague en France, j'ai encore en mémoire ces vagues d'ambulances qui, durant une semaine, à raison d'une toutes les dix minutes, déversaient un flot incessant de malades en urgence absolue aux portes du centre hospitalier. Je me souviens de ces couloirs engorgés de malades sur les brancards des blocs opératoires qu'il fallait convertir à la hâte en lits de réanimation. Je me souviens de l'hôpital militaire de campagne qui fut installé sur le parking du centre hospitalier. Je me souviens des transferts de malades en hélicoptère, en avion ou en TGV. Je me souviens de ces locaux qu'il fallait réquisitionner pour stocker les corps des défunts, la morgue et le funérarium étant submergés par le rythme des décès.