Cela a fonctionné alors même que la vague omicron entraînait des contaminations massives de près d'un demi-million de personnes par jour. Oui, il faut le dire : sans les vaccins, nous vivrions probablement encore au rythme des confinements et des couvre-feux. Ils n'ont donc pas été une atteinte à nos libertés mais, au contraire, un outil très efficace pour retrouver celles-ci. Je voudrais remercier les 55 millions de Français qui se sont fait vacciner.
Alors que nous sortons désormais de la vague omicron, la question qui se pose désormais est de savoir ce que nous pouvons espérer. En effet, nous devons aujourd'hui vivre d'espoir. Face au reflux massif des contaminations et à la baisse constante des hospitalisations, nous pourrons vraisemblablement abandonner, d'ici à quelques semaines, les dernières contraintes, y compris le passe vaccinal, et retrouver enfin un régime de liberté plein et entier. Mais, au-delà, sommes-nous définitivement sortis du cauchemar, pouvons-nous considérer que la covid va disparaître ou se réduire à une maladie quasi bénigne, de nature endémique, grâce aux nouveaux traitements qui arrivent sur le marché ? C'est ce que nous souhaitons tous, c'est ce que nous espérons et qui semble vraisemblable.
Malheureusement, rien n'est certain et, en tout état de cause, deux conditions sont nécessaires pour y parvenir. La première, c'est qu'aucun nouveau variant encore plus contagieux et létal que ceux que nous avons connus ne revienne bouleverser le jeu. La seconde, c'est que la covid, même si elle revêt une forme bénigne, ne crée pas de formes longues avec la persistance de symptômes invalidants durables chez un nombre trop élevé de personnes, au risque de poser alors un problème de santé de long terme pour l'ensemble de la population. Encore une fois, il faudra faire confiance à la science pour mettre au point de nouveaux vaccins encore plus efficaces, y compris pour empêcher la transmission du virus, ou de nouveaux traitements pour les formes légères ou longues de la maladie, si le virus s'installe durablement.
Toutefois, même si l'avenir est par nature incertain, la conviction du groupe Agir ensemble en cette fin de législature est la suivante : même si nous aurions pu parfois faire ou dire les choses autrement, il n'est pas certain que nous aurions pu ou que quiconque d'ailleurs aurait pu faire mieux. Ce qui est vrai en France l'est d'ailleurs également partout dans le monde.
Ma deuxième conviction, dans cette épreuve qui a occupé presque la moitié du quinquennat, est que les Français ont su faire preuve d'un esprit de résistance qui a si souvent forgé l'histoire de notre pays, une force qui nous permettra, j'en suis certain, de sortir de l'épidémie encore plus forts que nous n'y sommes entrés. Tels sont en tout cas les vœux que nous formulons.
Nous remercions encore une fois le Gouvernement et l'ensemble de la représentation nationale pour le travail que nous avons effectué et que nous effectuerons probablement encore, pour lutter contre l'épidémie. Nous avons tous l'espoir de retrouver le plus rapidement possible une vie normale ; c'est ce à quoi nos concitoyens, à juste raison, aspirent.