Cet élément de contexte qui peut paraître anodin a au contraire une grande importance, car il met en lumière les conditions dans lesquelles notre Parlement a dû réagir face à une crise sanitaire inédite, dont l'ampleur mondiale n'a fait qu'accentuer l'urgence de la situation. C'est dans ce contexte que notre assemblée a joué pleinement son rôle, avec des travaux de contrôle organisés par toutes les commissions, et sur la première ligne de front la commission des affaires sociales et la commission des lois, dont je salue la présidente.
Dans le prolongement de la mission d'information, des missions flash lancées dès le début de la crise, puis de la commission d'enquête, la commission des affaires sociales a donc organisé des dizaines et des dizaines d'heures d'auditions pour suivre l'évolution de la crise sanitaire. Cela nous a permis d'aborder un panel très large de sujets : d'abord les nombreux défis sanitaires que la crise a suscités, les enjeux qu'elle soulève pour notre système de santé, mais aussi les conséquences qu'elle a pu engendrer sur le plan social ou encore pour l'emploi. Parmi les auditions qui ont marqué nos réunions, il y a bien sûr celles sur la stratégie vaccinale et sur les plateformes médicales, qui ont joué un rôle majeur, celles sur la situation des EHPAD, sujet ô combien sensible et encore d'actualité, ou encore celles sur la place du numérique en santé. Dans ce cadre, la commission a également pu entendre, et ce à plusieurs reprises, les membres du Gouvernement, et je vous remercie, monsieur le ministre, de vous être prêté à l'exercice à chaque fois que cela s'est avéré nécessaire. Tous ces travaux sont le résultat de la mobilisation de l'ensemble – je dis bien de l'ensemble – des commissaires aux affaires sociales, que je souhaite aujourd'hui remercier pour leur investissement continu, ainsi que les services de notre commission pour leur engagement sans faille à nos côtés.
Lors de votre dernière audition, le 15 décembre, devant la commission des affaires sociales et la commission des lois réunies pour l'occasion, vous nous aviez alertés, monsieur le ministre, sur les risques de la nouvelle vague épidémique qui nous menaçait. Aujourd'hui, il semble que le pire soit derrière nous, même s'il nous faut bien sûr rester très prudents. Aujourd'hui, une porte de sortie se profile, celle que nous attendions tant. C'est le résultat d'une politique sanitaire volontariste et surtout – je veux insister sur ce point – protectrice. Ce gouvernement et cette majorité ont su agir avec un seul mot d'ordre : protéger, protéger les Français. Nous l'avons dit, nous l'avons fait, et ce au travers de moyens inédits et d'investissements massifs mobilisés, en particulier, dans les lois de finances et de financement de la sécurité sociales votées depuis 2020. Oui, nous avons protégé nos concitoyens en assurant l'accès aux soins, à la vaccination gratuite pour tous, sans oublier les nombreuses mesures sociales qui auront permis à des milliers de personnes de ne pas basculer dans la précarité ou la pauvreté.
À ceux qui se laissent aller à la caricature et à l'instrumentalisation, j'aimerais dire la chose suivante : notre pays a connu une épreuve grave et douloureuse ; il a cependant tenu, grâce aux efforts courageux et résilients des Français, mais aussi grâce à la volonté ferme et humaniste manifestée par le Président de la République au travers du « quoi qu'il en coûte » mis en œuvre par le Gouvernement. Oui, nous avons fait le choix d'une politique qui réinvestit massivement dans la santé publique, lorsque d'autres auraient facilement cédé à l'austérité. Les budgets déployés sont colossaux : 19 milliards pour les hôpitaux, les EHPAD, pour le virage numérique, mais également près de 11 milliards, grâce au Ségur de la santé, pour les professionnels de la santé, du médico-social, et désormais du secteur socio-éducatif. Oui, c'est bien ce bilan qui nous permet de regarder l'avenir avec un peu plus de sérénité.
Un dernier mot pour vous dire simplement merci, monsieur le ministre. Vous n'avez pas seulement été le ministre d'une crise, vous avez été le ministre des solidarités et de la santé de ce pays. Nous vous devons beaucoup, les Français vous doivent beaucoup.