Deuxièmement, l'instauration du pass'sport a permis à certaines familles d'inscrire à nouveau leurs enfants à l'activité sportive de leur choix, après les difficultés rencontrées à la rentrée 2020. Nous ne saurions, pour autant, ignorer que le déploiement de ce passe s'est heurté à quelques difficultés dues à l'absence d'expérimentation préalable. Nous pourrions aussi envisager de soutenir d'autres publics, par exemple les étudiants n'ayant pas accès à des équipements sportifs dans leur campus. J'espère que nous pourrons ainsi accroître les bienfaits de l'outil.
La question du sport en milieu scolaire constitue un troisième enjeu majeur, dont j'aurais souhaité que le texte traite davantage. D'après une étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 80 % des adolescents ne font pas assez de sport quotidiennement. Ce constat montre combien la question du sport dès le plus jeune âge, notamment à l'école, est centrale, même si vous vous êtes parfois concentrés, dans cette proposition de loi, sur des points plus secondaires.
Enfin, je me réjouis, malgré tout, qu'une plus grande attention soit portée aux jeunes inscrits dans un parcours sportif de haut niveau : l'école doit tout faire pour accompagner le développement de leur carrière sans compromettre leurs études. Leur réussite, la poursuite de leur carrière – et le rayonnement du sport français qui en découle – dépendent aussi de la qualité de l'accompagnement dont ils doivent bénéficier dès le plus jeune âge au sein des établissements scolaires.
Au-delà de la performance, ce sont aussi les bienfaits du sport pour l'intégration sociale ou la santé que nous devons promouvoir dès le plus jeune âge. Le sport doit, à l'avenir, être perçu non plus comme un simple loisir, mais comme un véritable outil de politique publique au service du bien-être de nos concitoyens. En ce sens, j'estime que la reconnaissance du sport comme composante d'une politique de prévention en matière de santé doit enfin aboutir. Ce serait un changement de paradigme important pour l'assurance maladie que de mener des actions éducatives en amont. C'est pour toutes ces raisons que la question des équipements et de leur multiplication sur le territoire est primordiale.
Je terminerai en évoquant rapidement la gouvernance des fédérations. Imposer la parité dans les différents organes des fédérations, c'est aller dans le sens de l'histoire : pour changer les mentalités, il faut parfois forcer les choses, à différentes échelles de la société. L'image des femmes dans le sport doit évoluer. Pour ce faire, les sportives doivent être mieux représentées et reconnues.
Ainsi, sans exagérer sa portée, le groupe UDI et indépendants soutiendra cette proposition de loi, en espérant qu'elle appellera prochainement d'autres avancées pour le sport en France.