Les personnes qui entourent chaque jour nos enfants doivent pouvoir remplir ce rôle d'écoute, et sur ce point l'article 3 évoque très justement la formation, qui est très importante. Mais il faut surtout briser un tabou dans l'éducation nationale : oui, il y a du harcèlement dans les établissements, et même dans la très grande majorité des classes. Il faut donc inciter les établissements à encore plus de vigilance, et demander aux directeurs de relever chaque fait qui leur aura été rapporté, afin qu'ils soient en mesure d'adapter la stratégie de lutte dans leur école. Il faut aussi et surtout que les directeurs, chefs d'établissement et enseignants soient eux-mêmes accompagnés.
Enfin, puisque j'évoque les outils de lutte qui peuvent être mis en place, mon groupe tient à marquer son incompréhension face à l'impossibilité d'avancer vers une solution donnant la possibilité, pour un élève harcelé, de changer d'établissement sans tenir compte des problématiques de la carte scolaire, lorsque le changement d'établissement est devenu incontournable pour le bien-être et la santé de l'enfant. Bien évidemment, tout doit être fait en amont pour qu'un élève harcelé puisse continuer dans son établissement, là où il a ses repères et ses camarades. Bien sûr, comme nos précédents débats ont pu le montrer, il n'est pas impossible pour un enfant d'opérer un tel changement. Mais la loi ou le règlement devraient pouvoir le dire explicitement.
Quoi qu'il en soit, le groupe UDI et indépendants votera en faveur de la proposition de loi, en espérant que les avancées qu'elle contient permettront d'aider le plus d'enfants possible.