Nous pouvons être fiers du rôle que la présidence française a joué pour la stimuler. Car la France, le Président de la République et le Gouvernement sont à la manœuvre et à l'initiative. Tout cela nous montre le cap : faire des Européens des acteurs de leur sécurité collective et renforcer leur souveraineté. Cet enjeu, que la France promeut depuis notamment le discours prononcé par le Président de la République à la Sorbonne, sera au cœur du prochain Conseil européen des 10 et 11 mars prochains.
Le quatrième principe, enfin, sans doute le plus difficile en ce moment, c'est le maintien du dialogue. Comme je vous l'ai déjà dit, la diplomatie française n'a pas ménagé ses efforts pour éviter cette crise et chercher le chemin de la désescalade. Le Président de la République s'est personnellement engagé et continue inlassablement à le faire. Nous restons persuadés, en effet, que la diplomatie a encore toute sa place pour mettre fin à la guerre et nous continuerons de dialoguer avec tous les protagonistes de cette crise sans relâcher nos efforts et, bien entendu, sans céder sur les principes du droit et du respect de la souveraineté des États. Le dialogue est indispensable ; mais si Vladimir Poutine ou ses collaborateurs souhaitent négocier, ils doivent d'abord faire taire les armes. Encore hier, le chef de l'État s'est entretenu longuement avec le président russe. Il a réitéré auprès de lui la demande de la communauté internationale d'un cessez-le-feu immédiat. Il a appelé au respect du droit international humanitaire et de la protection des populations civiles comme de l'acheminement de l'aide, conformément à la résolution défendue par la France au Conseil de sécurité des Nations unies.
Mesdames et messieurs les députés, cette crise sera longue et aura des conséquences majeures sur l'avenir de l'Europe. Mais c'est bien le droit, la paix et la démocratie qui devront à la fin en sortir vainqueurs. Nous venons d'assister, ou sommes en train d'assister, à un premier acte ; un premier acte qui n'est pas terminé et qui fait apparaître le déséquilibre des forces en présence mais aussi le courage admirable du peuple ukrainien, monsieur l'ambassadeur ,