Nous voici à nouveau confrontés au pire. Le pire, c'est la guerre, la guerre en Europe, la guerre gratuite, la guerre du caprice et du bon plaisir, brutalement imposée, au mépris de toutes les règles et de tous les engagements, et sans justification aucune, à un peuple qui ne menaçait personne, et qui n'avait que deux torts, celui de vouloir être libre et celui de n'avoir pour protéger ses frontières que la garantie donnée en 1994 par son agresseur. Malheur à celui dont le protecteur est l'ennemi !
En préalable à la définition de notre action, nous devons nous poser une question très simple : que veut M. Poutine ? Il y a un faux objectif et un vrai mobile.
Le faux objectif, c'est de faire échec à la menace qui étreindrait la Russie. Qui peut croire que l'Union européenne et les États qui la composent aient représenté la moindre menace pour quiconque depuis 1945 ? Qui peut penser que l'OTAN, qui a toujours été depuis sa création une alliance purement défensive, et parfois pusillanime, se soit faite menaçante au moment où les États-Unis détournaient leur attention de l'Europe vers le Pacifique ?