Il nous rappelle aussi le vieux lion des heures sombres parce qu'il incarne l'union indestructible du combat pour la liberté d'un peuple, le peuple ukrainien, et pour les valeurs fondamentales, et fondamentalement menacées, de l'humanité tout entière. Le 18 juin 1940, Churchill proclamait que la bataille – ô combien inégale ! – qu'il s'apprêtait à livrer au nazisme serait la plus belle heure de l'histoire de son pays, car c'était à la fois la bataille de l'Angleterre et celle des valeurs de tout le genre humain.
Derrière la ferveur qui, d'un bout à l'autre de l'univers, soutient la résistance du président Zelensky et du peuple ukrainien, il y a la reconnaissance du lien qui unit l'indépendance d'une nation et la solidarité des hommes, la souveraineté des États et la promotion d'un ordre international au service de tous. L'interdépendance et l'indépendance ont cessé de s'opposer : la souveraineté et la solidarité sont désormais des sœurs jumelles. M. Zelensky, mort ou vivant, gagnera son pari parce que l'Ukraine, comme la France du 18 juin 1940, n'est pas seule ; quant à M. Poutine, qu'il soit vainqueur ou non sur le plan militaire, il perdra politiquement son pari, parce qu'il aura enfermé la Russie dans la prison des réprouvés.
Les femmes et les hommes du groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés se doivent d'être au premier rang d'un combat qui défend les mêmes principes que ceux qui ont guidé la construction européenne : garantir la liberté des peuples par la mutualisation de leurs intérêts et par la civilité de leurs relations. Le président Zelensky et le peuple ukrainien défendent ce qu'il y a de meilleur en nous : l'inscription de la sauvegarde des intérêts de chacun dans la solidarité de tous. Ce principe est à la base de soixante-douze ans de construction européenne. C'est pourquoi, le moment venu, l'Ukraine du président Zelensky, l'Ukraine du courage, l'Ukraine de la résistance, de la liberté et de la souveraineté, aura toute sa place parmi nous.