Jeudi dernier, après des mois d'un plan longuement préparé, Vladimir Poutine a lancé l'invasion de l'Ukraine et la guerre en Europe. Citoyens comme dirigeants occidentaux, nous découvrions tous avec stupeur et effroi que la guerre n'était pas un concept relégué aux accessoires de l'histoire mais qu'elle était de retour, de façon sanglante et brutale, sur le continent européen, à 2 400 kilomètres de Paris. Aucune et aucun d'entre nous, députés de la nation, n'avions imaginé en 2017 devoir débattre un jour dans cet hémicycle de la guerre sur notre continent.
Il s'agit d'un choc pour les générations que nous représentons et pour celle de nos enfants, qui s'étaient habituées à aimer la paix et à la vivre. Ceux qui croyaient qu'un retour de la guerre sur notre continent était impossible avaient sans doute oublié les leçons de nos grands-parents et de nos arrière-grands-parents qui, eux, l'avaient connue et savaient qu'elle était toujours possible.
L'agression froide du dictateur russe vise à étouffer les aspirations d'un peuple ukrainien en lutte depuis 2014 pour vivre en liberté, un peuple qui aspire à vivre comme nous, qui embrasse nos valeurs, pour qui nous représentons un rêve : le rêve européen.