Le non-alignement est notre intérêt. Dans la situation mouvante de notre temps, nous ne devons être les obligés de personne. Il faut sortir de l'OTAN, organisation inefficace qui participe par sa volonté d'expansion aux tensions guerrières sur notre continent. Non-alignement ne signifie pas neutralité. Le choix de la France la met du côté du droit international, et ce droit est du côté de l'Ukraine. Non alignés, nous serons libres pour mener une diplomatie vraiment altermondialiste.
D'une faiblesse faisons une force. La crise en cours comporte tous les risques mais aussi tous les moyens d'un rebond positif. Attention, les postures de va-t-en-guerre pullulent toujours autour des conflits. Mais l'action politique démocratique à toutes les échelles n'est rien d'autre qu'un effort toujours recommencé pour régler par la discussion et la décision collective la violence des conflits qui divisent la société. La démocratie reste un choix d'optimisme politique. À cette heure, c'est la démonstration que nous devons en faire à propos de la crise de l'Ukraine.