Notre objectif n'est pas l'humiliation de la Russie, mais le respect de l'indépendance de l'Ukraine. Dans cette guerre asymétrique, il faut forcer Vladimir Poutine à la paix. L'Europe a pris ses responsabilités comme jamais. Nous nous réjouissons qu'elle ait décidé des sanctions économiques et la livraison de matériels de secours et militaires, et nous attendons désormais qu'elle soit au rendez-vous de l'accueil des réfugiés.
La non-assistance à démocratie européenne en danger n'est plus une option. Vladimir Poutine aura au moins réussi cela : permettre à l'Europe de prendre conscience d'elle-même, de sa vulnérabilité dans la désunion et de sa force dans l'unité. Mais il faudra aller au-delà de ces réponses immédiates parce que nous faisons face à un monde devenu plus dangereux, celui des puissances. L'Europe doit elle-même devenir une puissance sur le plan militaire et stratégique.