Intervention de Delphine Bagarry

Séance en hémicycle du mardi 1er mars 2022 à 15h00
Déclaration du gouvernement relative à la décision de la russie de faire la guerre à l'ukraine

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Bagarry :

La liberté, ce droit fondamental, est la condition des démocraties, le cœur du projet européen, espace de liberté et de prospérité. La guerre lancée par la fédération de Russie se joue sur les fronts ukrainiens mais également contre – et au sein de – l'Union européenne. Les pays membres ne s'y sont pas trompés : une réponse insuffisante serait un grand péril pour nos démocraties.

Le coût économique, financier et énergétique des sanctions nous affectera inévitablement. Mais c'est un prix à payer pour la dignité de l'Europe. C'est le prix à payer pour répondre à l'aspiration du peuple ukrainien qui affirme sa soif de liberté en exprimant une demande d'intégration à l'Union européenne à laquelle nous devrons répondre favorablement. Dire oui à l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, c'est affirmer que la liberté et la démocratie sont essentielles et qu'elles ne peuvent être attaquées.

Unité, solidarité, liberté. Ces principes doivent guider avec fermeté toutes les actions entreprises pour stopper la guerre contre la démocratie quand un dictateur piétine les droits humains essentiels. La réponse de L'Union européenne, c'est le soutien massif – financier et matériel – à la résistance des forces armées ukrainiennes quand, chaque jour, le courage des combattants ukrainiens nous oblige. Cependant, comment empêcher le bombardement des populations civiles et des infrastructures stratégiques ? Il faudra bien empêcher la Russie d'avoir le contrôle exclusif de l'espace aérien. Devrons-nous envisager finalement une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine ?

Unité, solidarité, liberté. Si le gouvernement russe devra, devant l'histoire, supporter son irresponsabilité, il nous revient quant à nous d'assumer notre responsabilité en étant aux côtés des opprimés. Car le prix de la guerre, c'est aussi un exode de populations civiles. Si la réponse doit être internationale, avec la création de corridors humanitaires pour permettre aux populations civiles de quitter les villes assiégées, elle doit aussi être européenne. La France, en particulier, doit incarner la solidarité pour ces personnes en exil. Cela doit se traduire par le soutien aux pays frontaliers qui assurent leur devoir humanitaire de premier recours mais aussi par l'accueil actif de réfugiés. Les enfants, les femmes et les hommes privés de leur liberté devront recevoir aide et assistance. Les citoyens de la France et du monde y sont prêts : nous accueillerons, logerons, soignerons et réconforterons toutes les victimes de ce conflit.

Unité, solidarité, liberté. Si la victoire de l'Ukraine que nous appelons de nos vœux est nécessairement militaire et politique, elle doit aussi être morale. Elle doit rappeler aux démocraties occidentales leurs fondements humanistes et leurs engagements auprès des peuples admirables qui se battent pour la liberté, pour notre liberté. Alors, pour Oksanna et pour nous tous, vive l'Ukraine, vive l'Union européenne et vive l'Ukraine européenne !

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