Intervention de Christophe Blanchet

Réunion du mercredi 2 février 2022 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Blanchet :

Nous vous remercions pour vos interventions qui montrent votre souci d'adaptation constante à la société dans laquelle nous évoluons et votre volonté de faire face aux défis que représente la numérisation des échanges. Votre institution a su s'adapter et s'intéresse à l'espace cyber dans toutes ses dimensions, et ce, de longue date.

Concernant la transformation, je souhaiterais prendre l'exemple de la brigade 4.0 inaugurée en Haute-Saône il y a un peu moins d'un mois. Pour résumer, à la suite de la création d'une nouvelle caserne dans ce département, une ancienne caserne a été dissoute à une quinzaine de kilomètres et a été remplacée par une permanence de trois jours par semaine dans la maison France services et des patrouilles de réservistes. Les plaintes peuvent également être prises au domicile des citoyens. On peut comprendre l'émoi pour la population et les élus locaux face à la disparition de cette caserne. Pourtant, l'attention portée par le Gouvernement à ce sujet semble avoir convaincu. J'aimerais donc connaître vos premiers retours d'expérience à ce sujet.

Comme vous le savez, voir davantage de membres des forces de l'ordre sur le terrain constitue à la fois un engagement du Président de la République et une attente forte des Français. Ainsi, alors que la gendarmerie souhaite recourir à davantage de réservistes, pouvez-vous me dire dans quelle mesure ces derniers sont associés aux réflexions sur la transformation ? Comment imaginez-vous la future gestion des procurations des fameuses tâches indues, qui permettraient peut-être de placer plus de gendarmes sur le terrain ? Dans le rapport que j'ai rendu l'année dernière avec mon collègue Jean-François Parigi, nous avions souligné la richesse qu'apportent les réservistes à l'institution en termes de transformation. Ces derniers, disposant d'une part d'une expérience dans le secteur civil, voire d'une expertise rare, ont en outre une connaissance de votre institution, de son langage et de ses codes.

Qu'il s'agisse de réservistes ou de gendarmes de carrière, cette ambition de mettre plus de bleu sur le terrain se traduit-elle aussi par l'importance de mettre plus de bleu sur internet ? La création et les objectifs du ComCyberGend ne nous ont pas échappé et celui-ci devra compter à terme 10 000 cyber-enquêteurs. Nous ne pouvons toutefois pas manquer de nous inquiéter au regard de la déconnexion entre la police du web et la population. Les citoyens ont-ils aujourd'hui davantage le réflexe de se tourner vers vous pour rapporter les crimes et délits qui se déroulent en ligne ? Pour mémoire, en 2017, seuls 0,6 % des personnes interrogées savaient à qui s'adresser en cas de problème cyber. Pourtant, nous avons tous eu connaissance ou été confrontés au problème, qu'il s'agisse de contrefaçon ou de cyberharcèlement, et en tant qu'élus, nous sommes nous-mêmes menacés trop régulièrement. Je tiens ainsi à remercier l'ensemble de la gendarmerie pour l'accueil toujours bienveillant à notre égard. Quand on connaît l'ampleur que peut prendre un cyberharcèlement, comme en témoignent l'affaire Mila et l'affaire Shaina, on comprend à quel point ces nouveaux outils peuvent être nocifs. Dès lors, comment envisagez-vous les opérations de communication à destination du public et des jeunes en particulier ?

Pourriez-vous nous préciser également ce qu'est le gilet trois en un ?

Enfin, comment les dix brevets que vous avez déposés sont-ils protégés ? Le dépôt de ces brevets peut-il permettre d'en tirer un bénéfice ?

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