Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 24 janvier 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Réforme du baccalauréat

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Monsieur le député, le baccalauréat est une institution clé de la société française. Nous savons, en effet, que toute la société française est attachée à cette institution de plus de deux siècles et qu'en même temps nous avons besoin, au XXIe siècle, de la moderniser, afin de rendre le baccalauréat utile à la réussite de nos élèves.

C'est pourquoi, comme vous l'avez rappelé, le Président de la République s'était engagé pendant la campagne présidentielle à le faire évoluer vers quatre épreuves terminales, le reste étant soumis au contrôle contenu. Telle est la base de la réforme. J'ai demandé à Pierre Mathiot de travailler en consultant largement pour expliciter ce que pourrait être le futur baccalauréat.

Il a beaucoup consulté. Plus de 40 000 lycéens ont également participé à la consultation en ligne. Le Conseil national de la vie lycéenne, devant lequel, tout à l'heure, Pierre Mathiot a remis son rapport en ma présence, a travaillé pour nourrir cette réflexion. Bien entendu, l'ensemble des organisations de l'éducation nationale ont été consultées et ont pu travailler.

Sur un tel sujet, nous pouvons réussir collectivement, guidés par des principes qui unissent la société française. Le premier de ces principes est la réussite de tous les élèves – car, en travaillant pour obtenir le baccalauréat, on apprend à travailler à ce qui le suivra. Autrement dit, le baccalauréat devra avoir beaucoup plus de sens. Ce sont ensuite les principes de liberté et de responsabilité, parce que nous voulons que les élèves choisissent davantage les disciplines qu'ils étudieront : ainsi, ils se prépareront mieux à l'avenir. Le niveau de chacune de ces disciplines devra être remusclé.

Je n'oublie pas, évidemment, l'enjeu d'égalité : nous travaillerons à instaurer un contrôle continu le plus objectif possible afin de rendre cette égalité plus réelle qu'aujourd'hui.

Enfin, et surtout, ce baccalauréat doit traduire une vision de l'éducation qui se mettra en place dès la seconde. Pour s'y préparer, il faudra un excellent niveau de français à l'écrit et à l'oral, et l'importance de l'oral est renforcée dans le projet.

1 commentaire :

Le 26/01/2018 à 13:15, Laïc1 a dit :

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"Je n'oublie pas, évidemment, l'enjeu d'égalité : nous travaillerons à instaurer un contrôle continu le plus objectif possible afin de rendre cette égalité plus réelle qu'aujourd'hui."

Ce n'est pas un problème d'égalité, mais de reconnaissance du travail effectué tout au long de l'année par les lycéens.

Et il est à mon avis impensable qu'un élève qui a eu des bonnes notes tout le long de l'année soit recalé le jour de l'examen. Disons que la suppression du baccalauréat supprimerait le stress de l'épreuve. Je connais une jeune lycéenne qui est morte suite à un accident de voiture parce qu'elle craignait d'arriver en retard pour les épreuves du bac.

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