Depuis 2008, la régulation opérée à l'échelle du Conseil de stabilité financière et du G20 a permis de stabiliser les marchés et d'enrayer tout ce qui pouvait mettre à mal le fonctionnement de nos économies. On peut se demander toutefois si la stabilité ne comporte pas un risque, celui du ralentissement économique.
J'abonde dans votre sens quand vous soulignez le besoin d'investissements de long terme et en fonds propres. Il y a beaucoup à faire pour lever les freins à l'investissement mais également pour développer la culture financière. Comment l'AMF pourrait-elle aider les épargnants à mieux comprendre les risques et les inciter à diriger leur épargne vers des investissements plus adaptés à leurs besoins, notamment du point de vue de la durée ?
Ma seconde question porte sur les risques de long terme. L'AMF oeuvre pour que les entreprises expliquent, notamment dans leurs rapports annuels, les risques auxquels elles sont exposées et les opportunités qui s'offrent à elles. En France, il faudrait davantage prendre en compte le risque climatique. La COP21 a permis de faire avancer les choses, notamment grâce au groupe de travail commun au Conseil de stabilité financière et au G20, présidé par M. Michael Bloomberg, la Task Force on Climate-related Financial Disclosures. Comment, en France, comptez-vous inciter les entreprises à exposer leurs stratégies pour s'adapter à l'objectif d'une planète où la température n'augmenterait pas plus de deux degrés ?