Les questions de Mme Luquet et M. Krabal se rejoignent : les usagers veulent des améliorations maintenant. Ce qui nous invite d'autant moins à promettre de très grands projets lointains, et nous incite nécessairement à donner la priorité, dans la durée, à l'entretien et la régénération.
Je salue la démarche de vérité et de transparence qu'ont eue les présidents de SNCF Réseau et SNCF Mobilité en commandant un rapport indépendant dans le but d'améliorer la robustesse de l'exploitation. Je les rencontrerai vendredi prochain afin qu'ils m'exposent les marges de manoeuvre existantes améliorant les méthodes d'exploitation. C'est une bonne nouvelle. Il va maintenant falloir se mettre à l'ouvrage afin d'améliorer au plus vite les transports du quotidien de nos concitoyens.
La question des réseaux capillaires est très importante, et je mesure que certains acteurs économiques sont totalement dépendants de notre capacité à maintenir une desserte par le rail. Je souscris pleinement à la démarche entreprise par mon prédécesseur pour trouver des modèles d'exploitation innovants de ces lignes du réseau capillaire.
Je me réjouis de constater que les régions souhaitent désormais s'emparer du sujet. Je ne peux toutefois pas vous dire que je vais demander à SNCF Réseau, dont la dette s'accroît de trois milliards par an, d'investir dans ces lignes capillaires. Nous devons trouver entre nous le modèle permettant de progresser, tout en continuant à travailler à des normes allégées puisqu'il ne s'agit pas de faire circuler sur ces lignes cent trains de voyageurs à grande vitesse mais quelques trains de marchandises par jour.
Madame Panot, si la régularité des procédures de la conduite du projet Lyon-Turin doit être mise en cause, cela sera du ressort de la justice, et ne relève pas de la compétence du ministre des transports. Pour ce qui me concerne, la ligne Lyon-Turin fait partie des projets pour lesquels le Président de la République a annoncé une pause et une réflexion. Celui-ci présente la spécificité de faire partie du réseau transeuropéen de transport (RTE-T) et d'être financé à 40 % par l'Union européenne et à 35 % par l'Italie. Nous devrons le prendre en compte dans notre décision.