Et pourtant, madame la garde des sceaux, rien de tout cela dans votre projet de loi !
Si au moins, ces hyper-riches payaient leurs impôts en France ! Mais non : les paradis fiscaux les accueillent à bras ouverts ; ils y courent pour protéger leur fortune car l'imposition des successions, fortunes et autres patrimoines y est réduite à la portion congrue.
Il n'est même pas besoin de partir au bout du monde. Les paradis fiscaux sont à nos portes, au sein même de l'Union européenne. L'évasion fiscale, l'optimisation pour les moins téméraires ou les plus pleutres, font d'ailleurs partie des règles de bonne gestion. L'évasion fiscale des entreprises coûte au moins 100 milliards de dollars par an aux pays pauvres, selon l'association OXFAM. Avec cette somme, les 124 millions d'enfants non scolarisés pourraient bénéficier d'une éducation.
Pire, ces paradis fiscaux sont un moyen utile de pression pour suggérer aux États d'abaisser la fiscalité sur les riches. Vous connaissez, mes chers collègues, cette antienne selon laquelle si on les taxe, les riches vont partir. Eh bien, qu'ils partent ! Ils ne servent à rien, eux qui ne veulent même pas contribuer à l'effort national.