Merci, monsieur le président Ghosn, pour votre présentation et vos explications.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la santé de Renault est très bonne au niveau mondial et qu'elle peut, à certains égards, poser question au niveau français. Les interrogations ne portent pas sur les ventes – vous nous avez expliqué fort justement que la France était votre premier marché –, elles concernent la production. La réussite de Renault tient au succès des segments B et C : Clio, Captur, etc. En revanche, quand on regarde les véhicules du segment E et les monospaces, on constate un net recul des ventes durant l'année écoulée des voitures produites en France : la baisse est respectivement de 22 % et de 31 % pour l'Espace et le Talisman.
À la fin de 2017, il a été annoncé une baisse de près 25 % de la production du site de Douai. Cette baisse ne sera pas sans douleur, tant pour le site lui-même que pour les équipementiers de premier rang qui sont localisés aux alentours, notamment Faurecia qui est implanté à Saint-Quentin, dans ma circonscription, et qui m'a alerté à ce sujet. La baisse affectera aussi les sous-traitants et leurs propres sous-traitants.
La France a toujours tenu à son industrie automobile qui a longtemps été la vitrine de l'industrie nationale. Pour ma part, je crois profondément à l'industrie française et particulièrement à l'industrie automobile. Dans ce contexte, je voulais vous poser trois questions sur l'avenir de notre industrie. Quelle est votre vision de nos sites français, sachant que nous avons des atouts majeurs comme la recherche-développement et le savoir-faire de nos équipementiers ? Quel sera l'impact de l'accélération de l'intégration de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, que vous avez annoncée pour 2022 ? Quelles sont les difficultés rencontrées par l'industrie française dans l'intégration des robots collaboratifs ?