Intervention de Sarah El Haïry

Réunion du mercredi 17 janvier 2018 à 9h35
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah El Haïry :

Monsieur le président-directeur général, ma question porte sur des informations publiées par Amnesty International.

Dans un rapport de janvier 2016, cette organisation indiquait que de nombreux mineurs – parfois des enfants – étaient employés, sans équipement ni protection, à l'extraction du cobalt en République démocratique du Congo (RDC). Selon Amnesty International, Renault ne mettait pas en évidence son devoir de diligence en matière de droits de l'homme et d'obligation de transparence en ce qui concerne la provenance des matériaux.

Près de deux ans plus tard, en novembre 2017, Amnesty International a réalisé un nouvel état des lieux pour identifier, prévenir et gérer les atteintes aux droits de l'homme dans ces chaînes d'approvisionnement. Selon l'organisation, Renault n'aurait pas fait le nécessaire pour s'assurer que son cobalt en provenance de la RDC était extrait dans des conditions respectant toujours les droits de l'homme.

Monsieur le président-directeur général, que répondez-vous aux auteurs de ces rapports qui pointent des lacunes potentielles de Renault en matière de respect des droits humains et de transparence ? Quelles actions concrètes votre entreprise va-t-elle lancer afin de s'assurer que les droits de l'homme les plus fondamentaux soient respectés dans ses chaînes d'approvisionnement ? Pourquoi Renault ne publie-t-il pas la liste de ses fournisseurs ? Notons que des industriels ont lancé, en novembre 2016, une plateforme sur les matières premières. Quelles mesures d'atténuation ou de réparation envisagez-vous de prendre ?

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