Monsieur Ghosn, vous avez annoncé le lancement d'un fonds de capital-risque lors du CES de Las Vegas – un milliard de dollars sur cinq ans. Mais le fonds d'avenir automobile (FAA) de Bpifrance, créé en 2009, a lui aussi pour mission de contribuer au développement et à la consolidation de la filière automobile – fonds dans lequel PSA, Bpifrance et Renault ont souscrit pour un montant total de 600 millions d'euros.
Premièrement, peut-on parler de complémentarité, ou plutôt de différence, entre ces fonds dont l'objectif est de soutenir le tissu industriel automobile français ?
Deuxièmement, le fonds Alliance que vous avez lancé a pour objectif principal d'investir au sein de start-up en phase de développement, donc nouvellement crées.
Pour ma part, je pense aux équipementiers comme FVM Technologies, une entreprise que je connais très bien, dans une commune qui s'appelle Villers-la-Montagne et dont j'ai été le maire. Nous avons ardemment débattu de l'avenir de cette entreprise au sein du comité interministériel de redressement industriel à Bercy pendant plus de six mois, avec votre general risk manager, M. Bruno Moustacchi. De votre côté, vous avez évoqué Batilly, un site qui se trouve à deux pas de ma circonscription. Ne pensez-vous qu'il est tout aussi important d'investir dans les entreprises, chez les fournisseurs et les équipementiers déjà bien implantés ?