Quelques mots sur le fond des débats. Il me semble que d'un côté comme de l'autre, l'équilibre n'est pas trouvé.
Vous avez commencé votre intervention, Monsieur le rapporteur, en affirmant qu'il n'y avait pas de soupçons à l'égard de l'administration policière – je passe sur l'expression. Vous l'avez finie en pointant la situation d'ethnies qui seraient la cible de contrôles abusifs. Ce sont des propos graves. Évidemment, on soupçonne d'inverser le soupçon. Madame Obono, peut-être que vous ne vous entendez pas mais c'est bien ce que vous faites. En vous écoutant, chers collègues de La France insoumise, on a vraiment l'impression que les forces de l'ordre sont ciblées par votre proposition de loi.
Par ailleurs, la police et la gendarmerie ne forment pas une administration comme une autre. En tant que parlementaires, il nous appartient de trouver un point d'équilibre et non pas de régler tous les problèmes. Nous devons veiller à ce que les solutions que nous préconisons n'aboutissent pas à créer davantage de difficultés. Or je crois, monsieur le rapporteur, que ce récépissé ne fera qu'accroître les problèmes pour nos forces de l'ordre.
J'assume politiquement de dire que la priorité aujourd'hui est d'assurer la sécurité et de faciliter la vie des forces de l'ordre plutôt que de s'attaquer à des problèmes marginaux en proportion.