M. Pradié, si vous avez écouté attentivement les propos du rapporteur, vous devez savoir que notre proposition de loi vise non pas à porter des soupçons sur des policiers mais à combattre des abus dûment constatés. Je vous renvoie aux auditions que nous avons organisées et aux nombreuses études qui portent sur le sujet. Il s'agit de données objectives et non de soupçons.
Mes propos peuvent vous paraître virulents mais vous ne vous rendez peut-être pas compte, vous, de la violence, y compris symbolique, que le déni et la minimisation peuvent engendrer. Dans certaines affaires, c'est l'intégrité physique et émotionnelle de citoyens et de citoyennes qui a été atteinte. Et cela conduit à un sentiment de rejet et d'aliénation.
Certaines insinuations, je le dis très sincèrement, me paraissent être l'expression d'un mépris et d'une irresponsabilité politique.
Le rapport que nous avons élaboré et les données que nous avons rassemblées appellent d'autres arguments. Si vous n'en avez pas de plus solides, mieux vaut alors assumer une position idéologique qui fait fi de la réalité.